
Festival HOKA Les Templiers : Le théâtre des géants
Le Festival HOKA Les Templiers, dont le cœur bat à Millau, est bien plus qu’une simple course de trail. C’est une immersion totale au carrefour de l’histoire médiévale et de la nature sauvage, au sein du département de l’Aveyron, en région Occitanie. Ancré dans le Parc Naturel Régional des Grands Causses, cet événement sportif majeur offre un terrain de jeu exceptionnel, encerclé par la Lozère et la diversité des paysages aveyronnais.
Festival HOKA Les Templiers : courir sur les traces d’une légende
Si on l’appelle “Templiers”, ce n’est pas pour faire joli. C’est parce qu’ici, chaque sentier du Larzac raconte une histoire.
Au XIIe siècle, les moines-chevaliers du temple façonnent le sud du Rouergue. Avec l’appui des seigneurs locaux, ils installent des commanderies sur le plateau sec du Larzac, développent l’agriculture et l’élevage, et tiennent même des résidences en ville, à Millau.
À Millau justement, la maison templière a presque disparu du paysage. À l’époque, ce site dépendait de la puissante commanderie de Sainte‑Eulalie‑de‑Cernon, un véritable QG de l’Ordre. En 1312, quand l’Ordre du temple est aboli, leurs biens passent aux Hospitaliers de Saint‑Jean de Jérusalem, prolongeant l’empreinte de ces ordres militaires.
Et aujourd’hui, on court là-dessus. La Course des Templiers ne se contente pas d’offrir des panoramas et des sentiers techniques: elle vous fait traverser un décor chargé d’histoires de moines‑soldats et de bergeries, de remparts et de causses. Chaque montée, chaque single, c’est un bout de cette mémoire qui défile sous vos pieds. En somme, venir courir ici, c’est s’offrir une aventure sportive… et un voyage dans le temps.
Festival HOKA Les Templiers : La naissance d’une légende du trail
Créé en 1995, le Festival HOKA Les Templiers est vite devenu un incontournable du trail en France… et même en Europe.
Ici, on court sur des sentiers chargés d’histoire, les mêmes qu’arpentaient autrefois les Templiers. Aujourd’hui, les trailers viennent s’y mesurer, tester leurs jambes, leur souffle, leur mental.
L’ambiance est unique: du gros défi sportif, des paysages qui marquent, et le fameux salon du trail pour rencontrer marques, athlètes et passionnés. En bref, un rendez-vous où l’énergie d’aujourd’hui rencontre la légende du Larzac.
Festival HOKA Les Templiers ou la Fusion des passions : trail et terroir
120 exposants réunis: le meilleur du trail au même endroit.
Une ambiance électrique, pleine de passion et de bons conseils.
Les grands noms de l’équipement bien visibles, avec HOKA en partenaire phare.
Autour : Des belles marques pour tous les besoins – Raidlight, Cimalp, Compressport, New Balance, Rossignol, Brooks, Altra, et bien d’autres.
En clair : un vrai terrain de jeu pour tester, comparer, échanger… et repartir prêt à avaler les sentiers
Ce qui fait vraiment la différence ici, c’est l’ambiance et le cœur du festival.
- Moins de compétition, plus de bienveillance.
- Tests de chaussures adaptés, conseils nutri clairs et utiles.
- Des échanges simples, des sourires, des passions partagées.
Au salon, on ne vient pas juste “acheter”. On découvre une façon de vivre le trail: curieux, solidaire, et tournée vers le plaisir de courir.
Festival HOKA Les Templiers : voyage des sens, version gourmande
Courir, c’est bien. Mais sans le goût du pays, il manque quelque chose. L’autre pilier du festival, c’est le terroir: ce qui réconforte après l’effort.
- Partout des produits locaux à découvrir et à déguster.
- Pas juste des stands: de vraies escales gourmandes, avec des histoires, des odeurs, des recettes de famille.
- Un savoir-faire ancien, une cuisine simple et généreuse qui parle à tout le monde.
Au final, le salon a montré une évidence: le traileur avance avec ses jambes… et avec son cœur. Équipé pour performer, porté par les heures passées sur les sentiers, et reboosté par la cuisine du coin. Trail + Terroir = la bonne alchimie.
Vivez l’aventure au coeur de la course
Suivez notre reporter Florian, qui a bravé cette course des plus mythiques et meme mystique a en croire son revit d’aventures
Le marathon des Causses : 36 km, 1600 D+, l’immersion
C’est à 12h10 que s’élance la première vague du Marathon des Causses. Cette course est exigeante, certes, mais elle est surtout un défi à la portée de tout bon sportif amateur.
Après quelques danses de chauffe, électrisés par un speaker survolté, les jambes sont prêtes à bondir. L’esprit, lui, est déjà loin, concentré sur les heures à venir. Nous savons qu’elles seront faites de montées éprouvantes, de descentes techniques, de moments d’euphorie et d’instants plus sombres.
Un échange de regards complices, un sourire, un petit pincement à l’estomac… puis les premières notes de l’emblématique chanson Ameno du groupe ERA résonnent, nous rappelant que nous sommes Chez les Templiers.
5, 4, 3, 2, 1… et nous lançons les premières foulées.
Aux alentours du troisième kilomètre, la première petite montée, une sorte de mise en garde pour ce qui nous attend. Après un petit plateau de trois kilomètres, première ascension sérieuse. Elle mène sur une crête dégagée, un belvédère naturel. Le parcours est bien balisé, le terrain souple, technique et équilibré. Avec des racines apparentes mais moins de cailloux que dans d’autres régions du sud.
Les kilomètres de crêtes s’enchaînent. Magnifiques, ils évoluent au-dessus des grandes falaises dominant les vallées mais aussi des sentiers tracés au milieu des résineux, d’innombrables ravins, il faut rester prudents.
À l’entrée d’une belle descente, on file vers un petit vallon. Au 12e km, La Cresse nous tend les bras: premier ravito eau, simple et salvateur, au fond de la vallée du Tarn. On ne s’éternise pas: deux gorgées, un sourire, et c’est reparti pour la deuxième grosse montée. Direction la forêt domaniale du Causse Noir, ça y est, les cuisses qui chauffent pour de bon.
Km 19: Après la forêt, Lauglanou apparaît comme une bouffée de lumière.
- Accueil au top: bénévoles et public souriants, ça recharge la tête autant que les jambes.
- Ravito généreux: produits du coin et le fameux “Coca des Templiers” boost mythique.
- Bonus tendresse: à la sortie, des enfants distribuent des bonbons. Petites douceurs, gros effet sur la glycémie… et sur le moral.
On repart léger, le cœur gonflé, prêt pour la suite.
L’étape est franchie, la moitié est derrière nous.
On s’enfonce sous les arbres, le mental passe en mode zen: bien-être, calme
- On court groupés.
- Singles techniques, parfois piégeux: pieds précis, regard loin.
- Entre deux passages serrés, des fenêtres de lumière: falaises abruptes, panoramas à couper le souffle.
Verdict: Le festival HOKA Les Templiers, c’est beau, c’est exigeant, et ça coche toutes les cases d’un grand trail.
Km 25: La Cade, le ravito mythique. Au cœur de la forêt, une petite bergerie apparaît :
- Accueil toujours au top : sourires, générosité.
- Un homme à l’accordéon chante Brel: retour immédiat dans le temps.
- À gauche, le feu crépite dans la cheminée: chaleur qui apaise les corps.
- Rangées de tables : fromages, charcuteries, gâteaux secs, produits du coin… et toujours l’incontournable Coca des Templiers. (Dites nous en commentaire ce que vous en pensez d’ailleurs de cette boisson ? )
On entre comme dans un lieu de culte, on repart sacré.
Un moment gravé, simple et grand: le meilleur ravitaillement de la course.

Vers Massebiau: la chute, puis l’escalier sans fin
On repart de La Cade, la course, nous rappelle à l’ordre: rentrer avant la nuit.
- Deux kilomètres plats avalés en prélude.
- Puis la grande bascule vers Massebiau: longue, très longue descente, technique, sournoise, glissante. Les appuis flanchent, la fatigue s’installe pour de bon.
Au fond du vallon, le tracé se cabre d’un coup:
- Une montée crue, interminable, qui alourdit chaque pas.
- Le sentier devient escalier sans fin, la lumière commence a baisser.
Dans la tête, un seul fil à tenir: « C’est la fin. Tu y es presque. Tiens. »
Alors on tient.

La crête: enfin on respire
La pente se calme et ça fait du bien. On lève la tête et là, wow: Millau en bas, le viaduc qui la surplombe, et un coucher de soleil qui met tout en orange et pourpre. Le souffle se coupe, pas à cause de l’effort, juste parce que c’est beau. Pour des moments comme ça, on se souvient pourquoi on est là.

La dernière piqûre, puis la fournaise de l’arrivée
On croyait en avoir fini… Les organisateurs avaient gardé une pointe finale : une courte descente vers la gloire. Sol détrempé, appuis fuyants, quelques cordes pour sécuriser: ça secoue le corps et la tête. Mais le mental tient le coup.
Et puis, la ligne. La Bergerie de Millau. L’ambiance explose: bruit, musique, visages, chaleur. Après des heures de silence sur les sentiers des Templiers, on replonge dans la vie.
Fierté claire et simple: on est allé au bout, de la course et de soi. Festival HOKA Les Templiers vécu corps et âme.
En 2024, la course a célébré ses 30 ans : une étape symbolique pour toute la communauté trail. Pour replonger dans cette histoire et mesurer le chemin parcouru, découvrez la très belle rétrospective à voir ici
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