
Cap sur la Chine pour une naissance très attendue dans le calendrier trail. Notre sportif-reporter, Serge Fortini, a décollé direction Chengdu avant de gagner la préfecture de Ganzi pour vivre de l’intérieur la Kailas FUGA Gongga 100, une épreuve qui conjugue terrain «simple» sous les pieds et éléments impitoyables: altitude, humidité et chaleur. Au menu de cet article : coulisses d’une première, portrait de Chengdu, récit de course, bilan et perspectives. En bonus, Serge donne les bons réflexes pour un Européen sur place: SIM locale + cartes hors‑ligne, cash ou CB, sécurité/transport, codes culturels, trousse santé et copies des papiers.
Au cœur de l’événement
Située entre le glacier de Hailuogou et les piémonts du Mont Gongga (environ 7 500 m) dans la province du Sichuan, en Chine, la naissance de la Kailas FUGA Gongga 100 s’est tenue en 2025 sur un terrain aussi grandiose qu’exigeant.
Orchestrée par Letour Sports avec le soutien de la marque de trail Kailas FUGA, l’épreuve proposait trois formats complémentaires : un 100 km incluant une section glaciaire et un point culminant avoisinant 4 100 m, un 55 km plus rythmé, et un 30 km lançant les coureurs depuis environ 1 600 m d’altitude.
Pour cette première édition, près d’un millier de participants, issus de sept pays, ont répondu présent, confirmant d’emblée la portée internationale de l’événement. Sa singularité tient à l’accès exceptionnel accordé à une zone habituellement fermée autour du glacier Hailuogou: un privilège rendu possible par pas moins de 7 années de préparation, de concertation avec les autorités locales et d’implication des communautés de montagne, afin d’ouvrir, le temps de la course, l’un des environnements les plus spectaculaires et préservés du Sichuan.
Place aux images : Roadbook vidéo: courir, explorer, rencontrer
Du souffle, des rencontres, et un pays qui se révèle à hauteur de foulées. Dans cette nouvelle vidéo, Serge Fortini vous embarque en caméra au cœur de la course: des sentiers aux ruelles, des marchés aux traditions locales. On court pour avancer, on s’arrête pour écouter, on repart pour mieux comprendre. Un roadbook vivant où chaque kilomètre est une découverte. Bonus, tout le long serge vous donne des astuces pour avoir les bons conseils sur place afin d’avoir du réseau par exemple
Chengdu, la respiration avant l’altitude
Avant l’effort, notre reporter a posé ses baskets à Chengdu, grande porte d’entrée du Sichuan. Chengdu a une sacrée histoire (capitale du royaume de Shu au IVe s. avant J.C.) et mixe sans chichi patrimoine et modernité: du Musée de Jinsha aux artères trépidantes, aux échoppes de brochettes chuanchuan et aux marchés aux épices qui piquent les yeux.
Surtout, c’est la « ville du panda »: le centre de recherche sur le panda géant permet d’observer, dans un cadre protégé, cette espèce menacée, une vraie fierté locale et un rappel concret de l’engagement pour la nature. Et n’oublions pas que Chengdu est aussi une très grande ville: larges avenues, centres commerciaux XXL, vitrines qui brillent et toutes les grandes marques au rendez-vous, sans oublier les créateurs locaux. Entre parcs ombragés, ruelles où le mah-jong résonne et ambiance détendue, Chengdu offre une parenthèse zen avant la haute montagne. Un contraste net avec la verticalité et l’air plus rare du Gongga: ici on flâne, là-haut on se bat. Et c’est exactement cette dualité qui rend le voyage si mémorable.
Déroulé de la compétition
Départ et premières phases
Dès les premiers kilomètres, le parcours se montre roulant: sentiers forestiers, pistes plutôt lisses, moins de pierriers que ce qu’on pourrait penser. L’illusion de facilité disparaît nette lorsque l’humidité s’épaissit et que l’altitude invite chacun à lever le pied. Notre reporter évoque un silence respectueux dans le peloton à mesure que la pente s’installe.
Moments-clés
Les longues montées en escalier naturel creusent les écarts. Les descentes, parfois abruptes, exigent du contrôle sur sol humide. Sur le 100 km, la section glaciaire change la donne: pas assurés, respiration comptée, vigilance maximale. Le terrain reste «propre», mais l’air et la chaleur moite sont les véritables adversaires.
Arrivée
L’ambiance à l’arrivée mêle soulagement et fierté. Les coureurs soulignent l’accueil local et la sensation d’aventure totale: culture, paysages, cuisine du Sichuan et haute montagne combinés en un seul week-end.
Le récit de notre sportif-reporter

Le départ, moite. Les premiers kilomètres défilent bien, puis l’altitude rattrape tout le monde. On parle moins, on s’économise. Au lever du jour, la langue du glacier apparaît, bleutée — fascinante et intimidante. Le sol ne casse pas les chevilles, mais chaque respiration coûte. À l’arrivée, c’est la sensation d’avoir posé le pied dans une course qui comptera.
Côté ravitaillements, c’est un sans‑faute: varié, produits frais et bénévoles aux petits soins. On y trouve de tout :soupe, pâtes, fruits, bananes, Coca… Le tout si bien disposés qu’on croirait de véritables bases de vie. Le balisage est très bien réalisé, clair et régulier, ce qui permet d’avancer sereinement sans jamais douter de l’itinéraire. Cerise sur le gâteau, de nombreux photographes sont présents tout au long du parcours, offrant une multitude de clichés pour qui souhaite garder de beaux souvenirs.
Analyse et bilan de l’événement

La Kailas FUGA Gongga 100 s’impose d’emblée comme une destination à ajouter à son palmarès: décor grandiose, identité forte, aventure sportive et culturelle. Pour les coureurs en quête d’ultra où les éléments dictent la loi, le Mont Gongga coche toutes les cases.
On vous donne rendez-vous en 2026 pour une édition annoncée encore plus internationale.
Conclusion

La Kailas FUGA Gongga 100 signe une entrée fracassante dans le calendrier: un décor grandiose, un terrain «simple» au sol mais impitoyable par ses éléments, et une ambition clairement internationale. Chengdu, elle, offre l’avant-goût d’une Chine hospitalière et curieuse, parfait contrepoint à l’effort. Et vous, tenteriez-vous un ultra où l’altitude, l’humidité et la chaleur redistribuent toutes les cartes? Dites-nous vos expériences d’ultras «à éléments» en commentaire, et poursuivez la lecture avec nos autres récits de courses extrêmes.
Hésitez-vous à changer de paire pour la saison ? On a testé la Kailas FUGA Ex 3 en conditions réelles: single techniques, pierriers, météo capricieuse. On vous livre ce qu’elle fait très bien, ce qu’elle fait moins bien, et si elle vaut votre budget. Voici notre test de la FUGA Ex 3
Verdict à l’aéroport : excédent bagage. Entre chaussures, vêtements techniques et accessoires, Kailas ne nous a pas laissé repartir les mains vides : On va tout user sur le terrain pour vous donner des avis utiles et honnêtes. Restez connectés.
Alors, qui va surveiller de près l’ouverture des inscriptions 2026 ?
Seriez-vous prêt(e) à affronter un parcours «propre» mais une atmosphère impitoyable? Partagez vos expériences en altitude dans les commentaires et explorez nos autres récits d’ultras extrêmes.
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