
Analyse d’une chaussure d’athlétisme
Vous avez sûrement déjà aperçu des athlètes chausser leurs paires de chaussures à pointes. Peut-être que vous êtes vous-même un habitué de ces souliers rapides. Que ce soit en cross, sur piste (sprint, demi-fond), pour le saut ou les lancers, à l’entraînement ou en compétition, les pointes sont un indispensable pour ceux qui pratiquent l’athlétisme.
Alors, à quelle fréquence les utiliser, pour quelles séances/compétitions et pourquoi ? Corff Mag fait le point pour vous sur tout ce qu’il faut savoir sur les chaussures à pointes.
La chaussure d’athlétisme est également appelée chaussure à pointes, chaussures de piste ou simplement pointes par les spécialistes. Celle-ci est dotée d’une semelle plus ou moins rigide composée de 3 à 9 trous moulés qui permettent de visser les pointes avec une clé (petits clous amovibles en acier entre 4 mm et 17 mm selon le terrain.)
Vous vous demandez pourquoi est-ce qu’il existe des tailles de pointes différentes ? Sur piste, la longueur utilisée est souvent 6mm, idéale pour adhérer au tartan. En cross, les pointes de 9mm à 17mm sont privilégiées puisque les coureurs sont amenés à courir sur des surfaces plus ou moins boueuses et techniques.
Pour qui, quel bénéfice ?

Sprint, saut, lancers, demi-fond, cross, les chaussures d’athlétisme sont un indispensable en compétition. Tous les sportifs de haut niveau en arborent pour leurs courses, mais aussi pour leurs entraînements.
Mais alors, pourquoi ? Ce type de chaussure plus ou moins exigeante se caractérise par une légèreté extrême, une semelle très fine, et donc un amorti quasi inexistant. Elles permettent une grande adhérence et propulsion sur la piste ou sur les terrains boueux des cross. Les pointes d’athlétisme s’adressent donc, comme vous vous en doutez, à des athlètes qui cherchent à exploser leurs records et à se dépasser.
Selon votre discipline, votre choix de chaussures à pointes sera différent :
Pour le sprint et les haies, les pointes sont les plus exigeantes puisqu’elle sont depuis plusieurs années dotées d’une plaque carbone très rigide. Celles-ci offrent un renvoi exceptionnel pour les distances courtes, mais elles nécessitent d’avoir du « pied », autrement dit, des qualités de sprinteur pour pouvoir les plier et donc pouvoir courir avec.
Pour le demi-fond et le steeple, les pointes sont plus souples, puisque les distances sont plus longues (du 800 m au 10 000 m.) Elles sont dotées d’une mousse spéciale (ZoomX pour ne citer que Nike par exemple) ou d’une plaque carbone, moins rigide que celles utilisées pour le sprint. La semelle est très fine, comme le drop, minimaliste, pour plus de rapidité et de réactivité. Ce type de chaussons n’est pas accessible aux coureurs de tous les niveaux. Des qualités de pied et des entraînements réguliers sont indispensables pour pouvoir les porter sans souffrir. Courir en pointes est un apprentissage.
Pour les sauts, les chaussures de piste sont plus souples à l’image de celles pour le demi-fond, mais aussi rigides puisque le but est d’améliorer l’explosivité des sauteurs et lanceurs. Pour certains sauts comme le saut à la perche et le triple saut, des pointes sont aussi présentes sous le talon, pour que le lanceur ne dérape pas. La semelle est incurvée pour pousser le pied vers l’avant et donc sauter encore plus loin ou plus haut.
Pour les lancers, les chaussures apportent stabilité et accroche optimale pour éviter de bouger à cause de l’objet lancé. Pour le lancer de poids, il n’y a pas de pointes pour permettre une bonne rotation du corps, alors que celles-ci existent à l’avant et à l’arrière de la semelle pour le lancer de javelot par exemple.
Pour le cross qui se déroule sur des terrains en extérieur, souvent dans des conditions hivernales rudes (boue, froid, humidité), les chaussures à pointes sont différentes de celles citées précédemment. Celles-ci se rapprochent un peu plus d’une chaussure de running minimaliste, même si celles-ci restent assez exigeantes. Les coureurs sont amenés à choisir judicieusement la taille de leurs pointes (entre 9mm et 17mm) en fonction de la difficulté du terrain. Histoire de ne pas glisser et de pouvoir courir à un rythme intéressant même dans les surfaces les plus instables et techniques.
Le choix entre baskets et pointes peut s’imposer si le terrain est trop sec ou dur. Dans ce cas, vous aurez l’impression que vos pieds « tapent » le sol, ce qui n’est pas très agréable voire même douloureux. Parfois, des chaussures légères type trail ou course de montagne sont préférables aux chaussures à pointes.
Et à l’entraînement ?
Selon votre discipline, vous serez amenés à porter ces souliers plus ou moins régulièrement. Effectivement, les sprinteurs, lanceurs et sauteurs ont recours aux chaussures d’athlétisme pour tous leurs entraînements ou presque.
A l’inverse, les demi-fondeurs se chaussent de pointes pour certains entraînements spécifiques, par exemple pour certaines séances sur piste assez courtes qui ont pour but de travailler des allures très rapides. Il n’est pas recommandé de les porter de manière très régulière, sur des distances trop longues puisqu’elles celles-ci, très exigeantes, provoquent souvent des courbatures et parfois des blessures si elles sont mal utilisées.
Alliées de la performance en compétition ou à l’entraînement, les chaussures à pointes sont utilisées par tous les athlètes de bon et haut niveau pour repousser leurs limites. Courir plus vite, sauter plus haut ou lancer plus loin, les pointes, en constante évolution technique, sont la paire de chaussures élites par excellence.
On peut les shopper où ?
Boostez vos perfs dès votre prochaine séance. Choisissez la paire adaptée à votre discipline (piste, cross, sauts) et la bonne longueur de pointes, puis lancez‑vous !
DU CHOIX CHEZ : Chez Adidas , Chez Asics, Chez Nike
Votre expérience compte ! Dites‑nous en commentaires quelles chaussures à pointes vous utilisez et pour quelles disciplines d’athlétisme : sprint/haies, demi‑fond et fond sur piste, cross, saut en longueur/triple, hauteur ou perche.
Quels modèles recommandez‑vous, combien de pointes, quelle longueur, et sur quels revêtements (piste Mondo, tartan, cross boueux/sec) avez‑vous eu les meilleurs résultats ?
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